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 La fin d'un rêve

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Irenea

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MessageSujet: La fin d'un rêve   La fin d'un rêve EmptyLun 4 Sep - 21:56

Chapitre 1.Le temps n’est plus à la parole. Décision!


La lame de son épée luisait à la lumière de la lune, et du sang frais coulait le long du fil de la lame. Mon bâton de magicienne vibrait encore dans ma main, sous l’effet des sorts que j’avais jetés. Je regardais mon époux d’un air las, et il me rendit un sourire fatigué.
Une fois de plus, nous avions du mener une de nos patrouille secrète le long des murailles de notre forteresse. Une fois de plus, nous avions défait les tentatives d’assassinat faites sur nos enfants par nos ennemis. Aucun celtic ne savait ce qu’il se passait, pas plus que nos enfants. Nous avions gardé pour nous ces multiples attaques. Nous ne voulions surtout inquiéter personne, et encore moins que le conseil des anciens décide que pour la sécurité de nos enfants, nous devions nous séparer une fois de plus d’eux.
Mais combien de temps pourront nous agir comme cela ?
Combien de temps pourrions nous garder ce rythme épuisant ?
La journée, nous combattions avec nos compagnons de chasse, et la nuit, nous combattions cote à cote nos ennemis.
Nous ne dormions presque plus. Il fallait que cela cesse.

« - Irenea, nous devons le faire. Il faut que nous allions les détruire une bonne fois pour toute, si nous partons à plusieurs, nous pourrons les battre...
- Je ne veux pas que les celtics soient impliqués dans cette affaire.
- Soit ! Alors, nous irons tous les deux. Nous les vaincrons, et nous n’auront plus jamais à nous inquiéter pour la sécurité de nos enfants. De plus, tu as déjà démontré des pouvoirs plus qu’impressionnants grâce à tes origines. Tu sais, tu devrais leur dire, à tout ceux que tu aimes, tout ton clan, qui tu es réellement. Ils t’accepteront telle que tu es. »

Je le regardait, aimante, et fière d’être sa femme. Il était un homme si courageux, lui qui m’avait acceptée malgré mes différences. J’acquiesçais d’un signe de tête. Nous préparerions nos affaires en rentrant et partirions demain dans la nuit. Le travail devrait être terminé la nuit même.
De retour à la chambre, je faisais un rapide paquetage. Une ou deux dagues, des potions, des rations, du poison et autres artifices. Rintchu en faisait de même.

« - Voyageons léger, demain, on va chasser du démon. »
Un sourire un peu carnassier apparut sur son visage. Mais je ne m’en inquiétais pas. Après tout, il était un homme, et qui plus est, un homme qui protégeait sa progéniture.

Nous nous sommes mis rapidement au lit, et je m’endormais, la tête sur son épaule, mes cheveux dénoués cascadants librement sur son torse, entourée des ses bras puissant. Je respirais son odeur. Oui, il avait raison, c’était ce que nous devions faire. Je me devais d’aller combattre ces êtres, qui s’en prenaient à mes enfants et qui pouvaient d’un jour ou l’autre s’en prendre aux celtics.

La journée passée ressemblait à chaque journée celtic… C'est-à-dire à pas grand-chose… Asce courrait après le fantôme de Popo, Gruink nous montrait ses attributs en marchant sur les mains, Gwen faisait les gros yeux à son fils et les hommes bavaient devant elle, Este essayait tant bien que mal de faire le beau, Win et Momo étaient dans la piscine à bière.
J’aimais ces journées aussi inutiles que stupides.

La nuit tombée, Rintchu et moi étions prêts. Les moyens de locomotions normaux étant trop lents, je devais utiliser ma magie pour nous rendre dans l’outre monde.
Je dessinais sur le sol un pentacle de mana, mon guerrier me rejoint à l’intérieur, je l’embrassais et murmurait une incantation.
La chute fut longue, et l’atterrissage confortable… Enfin, ça dépendait des points de vues.
« - Dis, chérie, tu veux bien te lever de mon dos, tu es assez lourde…
- Je te remercie noble guerrier d’avoir amorti ma chute.
- Mais ma parole, elle se fiche de moi en plus… »
Il se leva brutalement, en me prenant dans ces bras…
« - Vais te montrer, moi qui c’est le chef »

Mais déjà, je ne l’écoutais plus, mon regard avait accroché quelque chose. Une chose hideuse et terrifiante. La forteresse des démons. Elle était faite de pierres noires, et de nombreuses aiguilles acérées pointaient hors de la muraille. Du sang coulait le long des murailles, par les quelques gargouilles qui « décoraient » l’édifice.
Un hurlement horrible, signe de douleur intense se fit brusquement entendre, et s’arrêta dans un gargouillis immonde. Je sentis un frisson parcourir mon corps.
Au moins, lui ne souffrirais plus.
C’était à nous, maintenant. Il fallait entrer, et vaincre.
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Irenea

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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve   La fin d'un rêve EmptyLun 4 Sep - 21:58

Chapitre 2. Le courage d’un homme.

Après le long cri d’agonie, je n’en menais pas très large. Une pression sur ma main, je baissais les yeux et regardais, Rintchu me donnait son courage. Oui. Faisons le.

Lentement, nous avons longé les murailles, nous cachant dans l’ombre, je savais que la forteresse possédait une fissure dans sa muraille, aile ouest. Les démons n’étaient pas des créatures intelligents, ni observatrices. Puissantes, certes, mais totalement dépourvues de bon sens. Du moins, en ce qui concernait les sous-fifres ; et il n’en manquaient pas.
Un à un, silencieusement, furtivement, sournoisement, nous les exterminions. Un cône de froid planté dans les omoplates, une gorge tranché par derrière. Nous avions soif de sang, et nous aimions ça. Cela sonne si juste « c’est pour une bonne cause. Je protége ma famille »
La vérité, c’est que cette protection se transformait en un joli petit massacre, et c’était bon. Je sentais mon sang s’échauffer à la vue de celui qui s’écoulait des corps sans vie de mes ennemis.
Cependant, tuer quelques petits diables ne nous amènerait pas bien loin. D’un mouvement, je fis comprendre à mon guerrier qu’il nous fallait trouver leur chef.
Nous avons pris une autre direction, celle de la demeure qui semblait être la plus riche. Nous avons pu entrer sans le moindre souci. Tuer les premiers garde fut relativement facile.

Mais, même une chance insolente peut tourner.
Nous nous étions fait repérés. Ils étaient trop nombreux. Il nous fallait un endroit ou reprendre des forces. Les cuisines ! Je les avais aperçues peu de tant avant. Rintchu ouvrait le passage à l’aide de son épée et mes sorts assuraient notre retraite.
Nous nous sommes engouffrés par la porte, et je la scellais par magie. Cependant, pour que ce sort soit efficace, je devais utiliser constamment du mana.

Cet arcane me coûtait beaucoup, et je tombais à genoux, je voulais nous faire gagner le plus de temps possible. Si je relâchais toute puissance, la porte ne tiendrait pas plus que 2 ou 3 minutes. Je ne savais comment sortir de cette impasse, et je commençais à être fatiguée par les efforts que je fournissais.
Je serrais les dents, je ne devais pas perdre, j'étais sure que tu trouverais une solution, c'était, après tout, une forteresse assez semblable à la tienne. Je devais juste te fournir le temps nécessaire.

"Rintchu, pars, vas t'en, je les retiendrais, et ensuite je me volatiliserais à l'aide d'un sortilège que l'on m'a enseigné. Je ne peux pas nous délocaliser en même temps tout les deux, il aurait fallu que l'on s'entraîne avant. Pour pouvoir délocaliser quelqu'un d'autre que soit, il faut un peu de pratique.
Va, va et je te rejoindrais"
Je voulais lui dire ces mots, seulement dictés par l'amour que j'avais de lui. Mais, j'avais peur qu'il m'en veuille.
Il me regarda, et j'eu l'impression qu'il avait suivit toutes mes pensées.
"Rintchu, que va t'on faire?"

Je la voyais faire des efforts surhumains pour protéger cette pièce à l'aide de magie qui m'était inconnu.
Elle ne manquait pas de courage. Beaucoup d'autres femmes auraient baissé les bras et auraient pleuré toutes les larmes de leurs corps. Elle se battait du mieux qu'elle pouvait. Elle était admirable. Je l'aimais.
Elle avait un cœur si grand qu'elle m'avait demandé de me sauver.
Je la regardais avec des yeux pleins d'amour. Je compris que je ne pourrais plus jamais me passer d'elle.
Quel genre d'homme serais-je si je partais sans elle ?

"Irenea, ma vie a beaucoup moins d'importance que la tienne à mes yeux. Il est inconcevable que je te fasse courir le moindre risque.
Par contre, ce que tu me dis est très intéressant. Tu peux donc te volatiliser ?"

Je regrettais amèrement de ne pas avoir suivi les cours de magie à l'école. Les magiciens ont des pouvoirs sans limite apparemment, ou bien était ces origines à elle ?
Je l'embrassai et la serrai dans mes bras.
« Va mon amour, volatilise-toi. Je veux que tu sois en sécurité. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais, je devrais pouvoir passer par la cheminée. »

Le quitter? Me volatiliser en le laissant ici???
*Je me jetais à son cou*
« JAMAIS, tu m'entends, jamais je ne partirais sans toi, nous avons commencé une vie ici, et rien ne nous sépareras jamais. Continuons à nous battre ensemble, dés que nous trouverons une échappatoire, nous irons! »

Malgré mes efforts, la porte céda. Le premier démon fit son entrée dans la pièce. Je le tuais net en utilisant mon dernier sort encore disponible. Le cône de glace, qui s'était avéré utile bien plus d'une fois. Mais je n'en pouvais plus, je tenais à peine debout, et je ne pouvais plus rien faire, ni pour nous défendre, ni pour aider mon amour.
Je ne pouvais que regarder, impuissante, la scène qui se déroulait sous mes yeux...Mon guerrier se battait comme un lion, malgré ses blessures. Il taillait à grand coups d'épée des plaies géantes dans les corps des monstres venus nous attaquer. Il abattit ainsi une vingtaine des ces êtres violents. Une autre dizaine se mit à saigner à des endroits diverses et variés de leur anatomie... Il devait même y voir des endroits dont certains ignoraient l'existence.
Rintchu avait réussi à en occire une bonne trentaine, mais il fut bientôt submergé par le nombre. Petit à petit, le cercle se resserrait autour de nous, bien que mon époux se batte avec l'énergie du désespoir...

Quelle ironie, moi qui avais voulu rester à ses côtés était désormais un fardeau pour lui. Sans moi, il aurait pu fuir depuis longtemps déjà.
Un coup plus puissant que les autres fit voler son épée. Il me fit alors rempart de son corps. Horrifiée, je vis une masse d'arme le frapper en plein flanc et une épée lui entamer la chair profondément... Je savais ces deux blessures fatales...
Je perdis pour une seconde fois le contrôle de mon cœur, de mon corps et de mon esprit...

Folle de douleur et de rage, je me redressais brusquement. Les démons assez surpris du brusque changement de la donne se ressaisirent rapidement et d'un même élan foncèrent sur moi.
Des flèches furent tirées sur moi, mais mes yeux emplis de haine les réduirent en miettes à mi-chemin.
Mon sang bouillonnant ne fit qu'un tour... La présence masculine qui me hantait la nuit se manifesta.
'FAIS-LE! MAINTENANT!'
J’étais désormais entourée d’un halo lumineux, rougeoyant.
J'ouvris les 2 mains, et les referma d'un coup sec. Par ce simple geste, j'avais anéanti toute vie dans la forteresse... Il ne devait rester pas plus d'une dizaine de démons...

Ma fureur se calma après cet acte féroce, et je baissais les yeux sur le corps sans vie de mon mari. J’avais déjà guéri des blessures mortelles, mais je ne savais pas ramener un mort à la vie. Je serrais les poings d’impuissance et une étrange boule de feu me déchirait la gorge.
Une voix féminine résonna dans ma tête 'VAS-Y'... Brusquement, l’aura rouge disparu et fit place à une aura blanche, formant des sortes d'ailes dans mon dos.
Je me relevais, et ramenait mon amant à la vie en fermant les yeux. Il se réveilla et resta au sol hébété en essayant de comprendre ce qui se passait.

Les deux voix résonnaient encore dans ma tête.
« C’est la l’étendue de tes pouvoirs. »
Un mouvement au loin me fit comprendre que mon ennemi n’avait pas été tué. Mais sa puissance était considérablement diminuée. Au moins, nous serions en paix un bon moment…
C’était ce que j’espérais.
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Irenea

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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve   La fin d'un rêve EmptyLun 4 Sep - 22:00

Chapitre 3. Les limites de l’esprit.


Je regardais mon fier guerrier un moment, souriante, mais extenuée. Le voir assis de cette manière, jambes écartées, mains à plat sur le sol. Allure typique d’un celtic se réveillant dans la salle commune un lendemain de cuite.
Je m’asseyais lourdement sur le sol, réfrénant un fou rire. La bataille était terminée, et nous aurions la paix.
Je soufflais un moment en regardant les ruines fumantes du sombre château dévasté, je respirais lentement cet air nouveau et frais.
Je fermais les yeux, et me laissais tomber à la renverse. Un peu de repos ne nous ferais pas de mal.

Plus tard dans la nuit, je me réveillais, je m’étais finalement endormie. Je me redressais et lançais un regard circulaire. Rintchu avait à peine bougé et me regardai fixement. Je me rapprochai de lui.

« - Quoi ? J’ai du chocolat sur le visage ? Ou bien, je louche ??? »

Je fus étonnée par la réponse qui me vint, non par les mots, mais par son rythme, haché, saccadé, haletant.

« - Que c’est-il passé ? Où sont nos ennemis ?
- J’ai découvert mes limites, les limites de mon vrai pouvoir… Il sont tous morts. Il ne doit rester qu’un ou deux survivants. Cependant notre principal adversaire a pu s’échapper.
- Comment as-tu pu arriver à cette extrémité ? »

Je l’observais un instant, il me semblait déceler de la peur dans son regard, mais la sincérité et la vérité nous avaient toujours unis.

« - Lorsque j’ai vu ce métal te transpercer et ôter ta vie qui m’est si chère, ça a été plus fort que moi, je me suis transformée, rouge et noires étaient mes couleurs, j’ai senti la puissance déferler en moi, il m’a suffit de le vouloir et de fermer les poings. Tu peux en voir le résultat. »
Je tendais la paume de ma main vers le ciel.
Il déglutit péniblement, et sa voix n’était plus qu’un souffle. Il était blanc comme la mort

« -Mort ? Comment suis-je ici ?
- Lorsque je me suis calmée, j’ai su que je pouvais te ramener, et on m’a indiquée comment le faire. »

Son regard changea, il me regardait maintenant avec dégoût, puis brusquement, il éclata.

« - La vie, la mort ? Tu peux vaincre les deux ? Ça ne te fait ni chaud ni froid ? Mais qui es-tu à la fin ? Regarde toi ! Tu n’as plu rien d’humain ! Qu’est-ce que je dis. TU N’AS JAMAIS ETE HUMAINE !!!
- Mais, mais…
- Mais rien du tout. Sais tu seulement à quel point le fardeau que tu m’as imposé est lourd à porter ? Tous les jours, lorsque je croise mon frère, mes anciens compagnons de l’étoile céleste, nos amis, j’ai peur que tu perdes le contrôle et que l’on découvre qui tu es. Ne pas pouvoir en parler, ne pas pouvoir te le reprocher.
Oui, nous avons été heureux. Nous avons deux enfants superbes. Mais, depuis que je sais, j’ai beau me forcer, faire semblant, rien ne pourra changer, rien ne pourra être comme avant. Nous sommes trop différent. Seul un fou pourrait continuer à t’aimer. »

Les larmes s’échappaient de mes yeux, sans que je puisse les retenir, il poursuivait, sans même plus se rendre compte de ma présence

« - Je souffre depuis si longtemps, être obligé d’être à l’écart, avoir un secret signifie l’isolation. Je suis venu ici, afin de permettre à nos enfants de vivre libres et heureux. C’est la seule chose que je souhaitais encore pour Zyclof et Asce. J’espérais aller jusqu’au bout, et périr sous les coups, afin d’être enfin délivré de ta présence, de ce fardeau. Mais, non, même ma mort tu me l’as refusée… »

Il continuait, sans s’arrêter - sans même reprendre sa respiration -, sa longue diatribe.
Je savais ce que je devais faire. C’était si dur. Ma mère m’avait prévenue.
‘Méfie toi. Le sort de résurrection est très puissant, tu seras épuisée, et il n’est pas dit que la personne en face de toi le supporte. Il faut que l’esprit en face de toi soit très puissant, supérieur à la normal. En cas d’échec, soit l’esprit deviendra fou, soit il te vouera une haine incommensurable. La seule solution est…’

Je murmurais :
« - l’oubli… »

Je me levais et giflais violemment Rintchu. Il s’arrêta et semblais disposé à m’écouter.
« - Je vais t’accorder ce que tu désire au plus profond de toi, la paix. »

Il m’est arrivé d’effacer la mémoire de nombreuses personnes au cours de ma vie, parce qu’il le fallait. Je ne pensais pas être obligée un jour devoir effacer la mémoire de celui qui m’était le plus cher au monde.
On s’agenouilla face à face, et je mis ma main sur ses yeux.

« - Pardonne moi d’avoir échoué »
Je me mis à pleurer, et un éclair blanc parti de ma main. Je regardais son corps inerte.
« - Non, toi, pardonne-moi de n’avoir pas su te protéger. »
Je l’embrassais une dernière fois, il se réveillerait dans quelques heures.
Puis, je posais ma propre main sur mon front. Ainsi, j’oublierais que j’ai aimé un jour.


Non, je n’en avais pas le droit. Tout souvenir, aussi douloureux soit-il mérite d’être gardé et chéri. C’est ce qui nous prouve que nous sommes vivant.
J’essuyais les dernières larmes d’un revers de la manche rageur, puis, griffonnais un mot à l’intention d’Edenzaza, lui expliquant que Rintchu avait perdu la mémoire, et qu’il devait rester prés de sa famille initiale pour le bien de sa santé. Enfin, je posais ce mot sur lui, et jetais un sort de téléportation. Il serait en sécurité.
J’allumais un petit feu et m’allongeais à même le sol. Ce soir, je dormirais, d’un long sommeil sans rêves, et demain, je rentrerais.

Peut-être…
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve   La fin d'un rêve EmptyJeu 21 Sep - 23:39

Chapitre 4. Retour parmi les miens


Noir, silence, mort. Je me réveillais d’un lourd sommeil sans rêves, et regardais le paysage autour de moi. Il ne restait rien. J’avais tout détruit. Une fois de plus je me maudis, moi, mon passé, mes origines, mes origines maudites. Je me détestais, assise, je tentais de faire un bilan de la situation mais mon cerveau (si, si j’en ai un des fois… Laughing ) refusait de fonctionner.
Que faire ? Avais-je le droit de retourner chez moi, dans ma famille entourée de l’amour de tous mes amis ? De Gwensoleil et Athéna avec qui j’ai passé de si bons moments. Des guerriers et mages de la cité sur qui je frappais allégrement avec ma chère massue. Mes enfants. Asce et Zyclof, devais-je les laisser livrer à eux-mêmes ? Je savais que les celtics prendraient soin d’eux. Devrais-je oublier les anciens m’ayant tout appris ? Néo, Popo, Anderve, même Death…
Non, je devais errer seule, vivre loin de tous ceux que j’aimais. J’étais un fardeau, je l’avais compris et jamais je ne pourrais vivre comme si j’étais une personne normale. Mes différences remontraient toujours à la surface pour détruire ceux qui comptent vraiment.

Indifférente au sang séché que j’avais sur les joues et les bras, je me levais et commençait mon chemin, seule. J’avançais sans regarder ou je mettais les pieds. Je me suis retrouvée face à une muraille, notre forteresse. Quelle honte, j’étais donc si lâche que je ne pouvais vivre sans eux ? Sans un mot, je pénétrais dans l’enceinte.
Mon état déplorable, la mine défaite, la tenue plus que débraillée avait attiré l’attention des celtics, et encore plus la disparition de Rintchu. Tous me suivirent dans la salle commune. Ils se doutaient tous que j’avais une déclaration à faire.
Les bruits allaient bon train, et j’attendis patiemment que le brouhaha cesse. Du calme. Il fallait que je tienne, pas de larme, rien.
D’une voix rendue rauque par les sentiments bien trop profonds que je ressentais je déclarais :
« Mes amis, ma famille. Si e suis ici devant vous, dans cet état, c’est que j’ai du affronter un terrible ennemi. Je ne peux encore vous révéler qui il est, ni ce qu’il a fait mais sachez que j’ai fait tout cela surtout pour protéger mes enfants – je les couvrais alors d’un regard aimant, le regard d’une mère – mais également vous. Cet ennemi aurait été assez puissant pour pouvoir en tuer plus d’un ici, et c’était mon combat, je ne voulais pas vous mêler à ceci.
- mais t’es vraiment c*** tu aurais du nous demander de l’aide !!! On va lui faire la peau. »

Je reconnaissais bien en Mage bleu le franc parler de son père, Death. Une cohue assez virulente s’en suivi ou les protestations fusaient. Oui. De l’aide vous auriez pu m’en apporter, mais je n’avais pas le droit de vous imposer ça.

Instant de flottement. Puis le silence se fit à nouveau.

« Vous me voyez également devant vous sans mon bien-aimé. Que vous soyez rassuré, il n’est pas mort. Mais il a perdu la mémoire. Désormais il me croit morte depuis des années. Il ne vous a pas oublié mais je vous demanderais de ne pas lui parler de moi, je ne voudrais pas qu’il souffre ou qu’il soit déstabilisé. Son esprit a reçu de sévères dégâts. C’est mieux ainsi pour lui. »

Je lisais sur les visages de l’horreur, de la peine, de la colère et de la perplexité, mais surtout de l’affection pour moi. Alors, je me laissais tomber, vidée d’énergie, non apaisée, mais un peu soulagée. Gwensoleil et Athéna s’approchèrent rapidement m’aidèrent à me relever.

« Nous allons nous occuper d’elle pour ce soir »
Elles me lavèrent, me peignèrent et me mirent au lit. J’étais épuisée mais je ne trouvais pas le sommeil.
Les jours passèrent parmi mes amis et leur sollicitude me permit d’être toujours forte. Je ne perdais en rien mon caractère.
Les nuits étaient plus difficiles. Je ne dormais plus du tout. Si je fermais les yeux c’était sur des cauchemars. Mes cernes en faisaient rire plus d’un.
Je passais alors mes veillées sur les remparts de notre forteresse le plus souvent seule, à surveiller les alentours. Il m’arrivait de croiser parfois les guerriers de garde, mais en général j’optais pour la solitude. Les nuits étaient à moi. Le seul instant ou l’activité de la forteresse me permettait de songer à ce que j’étais. Le seul moment où je n’avais pas peur que l’on me demande ce qui c’était vraiment passé cette nuit là.
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